Jewish Public Library

Histoire

Histoire de la Bibliothèque publique juive

En 1914, Montréal était une ville en plein essor. Son important secteur manufacturier en a fait une destination de choix pour un nombre croissant d’immigrants d’Europe de l’Est dont l’arrivée a fait passer la population juive de la ville à près de 40 000. Ils se sont établis le long de la « Main » (boulevard Saint-Laurent), ayant apporté des langues, des idéologies politiques et des pratiques religieuses différentes. Reconnaissant le besoin d’avoir leurs propres institutions sociales, ils ont établi une bibliothèque publique afin de chérir la langue et la culture yiddish au cœur de la communauté. Depuis ses débuts et jusqu’au XXIe siècle, Di Yidishe Folks Biblyotek, ou Bibliothèque publique juive (BPJ) a continué d’offrir un espace familier qui nourrit les besoins intellectuels, créatifs et spirituels de la communauté.

La BPJ a ouvert ses portes avec une petite collection de 500 livres le 1er mai 1914 dans un modeste appartement au 669, rue Saint-Urbain, où l’eau courante était froide. Dès le départ, la bibliothèque a été plus que de simples étagères et des textes. Elle est rapidement devenue un lieu de rencontre qui favorisait les échanges littéraires et culturels, maintenant un lien avec les populations encore florissantes d’Europe de l’Est tout en stimulant la croissance de la communauté dans son nouveau domicile au Québec. Par suite de la création de la Yidishe Folks Universitet (YIFO), ou université du peuple, la bibliothèque est aussi devenue un centre d’éducation continue

Dedication Ceremony for Library building, 4499 Esplanade, Oct. 4, 1953. JPL Photograph Collection, PR000162.

La bibliothèque s’est formée à partir des salles de lecture de plusieurs organisations communautaires, notamment le Poale-Zion, l’Institut Baron de Hirsch et diverses synagogues. Yehuda Kaufman et Reuben Brainin, deux dirigeants communautaires bien connus, ont guidé les efforts visant à rassembler ces organisations en une seule bibliothèque publique. Une légion de volontaires et de groupes se sont joints à eux, dévoués envers l’idée d’un espace où les membres de la communauté juive pourraient s’améliorer par la littérature et l’apprentissage. En dépit des différences de langues, de vues politiques et de croyances religieuses, la coopération entre ces groupes a constitué le gage du succès d’une bibliothèque pour le peuple et par le peuple.

La construction de l’édifice de la bibliothèque à l’angle de l’avenue du Mont-Royal et de l’avenue de l’Esplanade en 1952 l’a placée en plein cœur de la communauté. La nouvelle bibliothèque était à quelques mètres du Young Men’s-Young Women’s Hebrew Association, du parc Fletcher (parc Jeanne-Mance), du Hebrew Old People’s and Sheltering Home, de synagogues et d’autres organisations communautaires. Le rôle de la bibliothèque en tant que centre culturel s’est traduit par l’aménagement d’un auditorium, d’une galerie et de lieux de rencontre, d’une salle de musique et d’une salle consacrée à l’art. Vers le milieu du siècle, la population du quartier a commencé à quitter la « Main » pour s’établir dans la banlieue ouest de la ville. Désireuse de suivre ses membres, la Bibliothèque a vendu son édifice en 1966 et a déménagé à son emplacement actuel sur le chemin de la Côte-Sainte-Catherine.

Tout au long de ses cent ans d’existence, la BPJ a continué de répondre aux besoins de groupes d’immigrants par l’intermédiaire de ses fonds, de ses programmes et de ses services. Dans les années 1960, la BPJ a accueilli des milliers d’immigrants juifs d’Afrique du Nord en leur offrant des services en français, suivis plus tard par des vagues d’immigrants venus de Russie, de France, d’Israël, d’Éthiopie et d’Amérique du Sud.

Pour connaître l’histoire de la BPJ plus en détail, veuillez visiter notre exposition :

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